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La monodiète : bonne ou dangereuse pour la santé ?


François Vilain

On en parle beaucoup sur les réseaux sociaux, notamment depuis le retour du soleil : la fameuse monodiète qui consiste à ne consommer qu’un seul aliment cru, serait un remède miracle pour régénérer l’organisme et perdre du poids, mais cela est-il dangereux pour la santé ?

On en parle beaucoup sur les réseaux sociaux, notamment depuis le retour du soleil : la fameuse monodiète qui consiste à ne consommer qu’un seul aliment cru, serait un remède miracle pour régénérer l’organisme et perdre du poids, mais cela est-il dangereux pour la santé ?

MaSalledeSport vous présente son entretien avec la diététicienne Mathilde Yakan !

Quel est le principe d’une monodiète ?

Les monodiètes consistent à manger un seul et même aliment pendant un temps donné. L’aliment choisi est généralement un fruit ou un légume, cru ou cuit. Le but est de mettre au repos le système digestif afin que ses capacités soient comme remises à zéro. L’aliment choisi doit donc être très digeste, c’est pourquoi on se tourne souvent vers les fruits et les légumes.

Vaut-il mieux privilégier un seul fruit ou un seul légume ?

Les spécialistes de cette pratique proposent diverses monodiètes, mais certaines reviennent régulièrement ; à base de pommes ou de carottes par exemple, car ce sont des végétaux très digestes et favorisant le repos intestinal. De plus, ils sont riches en nutriments réputés détoxifiants. L’idéal est également de choisir un aliment de saison.

Combien de temps cette cure doit-elle durer ?

Une cure monodiète peut durer un jour et se prolonger jusqu’à trois. Mais elle ne doit pas s’éterniser au risque de voir apparaître des carences. Certaines personnes choisissent également de faire une monodiète uniquement sur un repas pour reposer le système digestif à la suite d’un repas excessif.

Quels sont les effets sur l’organisme ?

Selon les naturopathes qui sont les spécialistes de la monodiète, ce type de jeûne permet de se prémunir de maladies chroniques telles que l’asthme, les allergies alimentaires ou l’arthrose. En ne mangeant qu’un seul aliment pendant un temps donné, chaque organe du système digestif verrait ses compteurs mis à zéro : une flore intestinale renouvelée, un foie en super forme, les reins reposés… Et les effets seraient visibles sur le corps entier.  Il est également possible de voir des effets d’une monodiète tels qu’un regain d’énergie, une peau plus éclatante ou une perte de poids. Mais ceci est moins en lien avec le repos du système digestif qu’avec le changement de régime brutal que le corps subit.

Y a-t-il des effets indésirables ?

Malgré un engouement certain pour cette pratique, je n’ai pas trouvé de faits scientifiques pouvant attester de bienfaits ou de méfaits qu’une monodiète pourrait avoir sur l’organisme. Il faut cependant rester prudent avec ce type de pratique qui s’apparente tout de même à un régime. En effet, même si ces effets bénéfiques sont assurés par ses partisans, la monodiète n’est pas naturelle pour le corps. De plus, je suis d’avis que la nature est assez bien faite pour que notre organisme soit naturellement apte à se libérer de ses toxines sans qu’on ait besoin de lui prodiguer un nettoyage de printemps une ou plusieurs fois par an.

En conclusion, je vous propose de retenir deux choses à propos de la monodiète ; Premièrement lorsqu’on souhaite se renseigner, on ne retrouve aucun fait scientifique. Les articles qui en parlent ne citent pas de sources pouvant étayer leur théorie. Ce qui veut dire que les bénéfices comme les effets indésirables n’ont jamais été testés et qu’ils sont plutôt empiriques. Deuxièmement, si votre alimentation est équilibrée et variée tout au long de l’année, nul besoin de monodiète pour détoxifier votre corps. Votre foie, vos reins, vos intestins, vos poumons, en bref tous les organes de votre corps se chargeront de le garder en bonne santé. Prenez donc soin de votre corps tout au long de l’année en mangeant varié et en vous faisant plaisir de manière raisonnable.

Retrouvez Mathilde Yakan sur son site internet.

Par Sophie Vilmont