Un studio clean, lumineux, good vibes et Hulot compatible à Paris, c’est possible ! Il y a quelques semaines, j’ai testé le studio Modo Yoga situé tout près de Bastille, dans le 11ème arrondissement de Paris. Il souffle sa première bougie les 26 et 27 mai prochain, l’occasion d’une rencontre avec Lionel Forget, l’un des co-fondateurs du studio, enseignant et pratiquant assidu.
Un studio clean, lumineux, good vibes et Hulot compatible à Paris, c’est possible ! Il y a quelques semaines, j’ai testé le studio Modo Yoga situé tout près de Bastille, dans le 11ème arrondissement de Paris. Il souffle sa première bougie les 26 et 27 mai prochain, l’occasion d’une rencontre avec Lionel Forget, l’un des co-fondateurs du studio, enseignant et pratiquant assidu.
Rappel : le Modo Yoga, c’est du hot yoga, mais en plus tempéré que d’autres pratiques (entre 35 et 37° environ…) et en plus « cool » et « accessible ». Après le premier studio historique de Montréal fondé en 2014 (plus connu sous le nom de « Yoga Moksha »), la pratique s’exporte aux US (New-York, Miami, Columbus, LA, San Diego…) et réalise une première incartade en Europe, au cœur de la Ville Lumière.
ZippyPass : Avant d’en venir au yoga, commençons par toi. Ta vie, ton œuvre et tes heures de vol…
Lionel Forget : J’étais un cadre dans l’industrie pétrochimique et pharmaceutique. Un cadre stressé. D’abord chimiste, puis j’ai bossé en développement de produit, en marketing, en commerce, avec parfois l’usage de compétences très techniques (industrie et grosse industrie) pendant 15 ans…
Ok, le petit chimiste et le commerce, quoi. Rien à voir avec le yoga. Ton mode de vie pendant ces années, c’était métro/boulot/dodo ?
Il y avait quand même une hygiène de vie, comme la natation régulière. Un bon moyen de me reconnecter au corps, à mes sensations. Néanmoins, j’arrive à 40 ans avec des interrogations que l’on partage toutes et tous : Qu’ai-je fait avant ? Qu’est-ce que je vais faire demain? Quel est le sens de tout ça ? Bref, crise existentielle. Ma première réponse fuse : je quitte ce job et pars à l’étranger pour reprendre mes études à Montréal.
Qu’est-ce qui ne faisait plus sens à ce moment de ta vie ?
Ma place dans l’entreprise. Je ne me voyais pas durer 20 ans comme ça. Mais aussi ma place en tant qu’individu dans la société. Rien à voir avec la crise de la quarantaine et les angoisses de la grosse bagnole ! J’ai voulu remonter une affaire à dimension plus humaine, c’était l’époque d’internet et des start-up…
Et aussi d’une bonne petite crise financière en 2008…
On est d’accord ! C’est à ce moment que j’ai rencontré celui qui est devenu mon business partner, Guillaume Brun. Il pratiquait déjà du Modo depuis quelques années à Montréal. Quand j’ai vu que l’hiver canadien durait 50 ans par an, je me suis dit : « faut que je fasse quelque chose de mon corps ». J’ai essayé le Modo Yoga, et j’ai mis environ 40 secondes à tomber amoureux de la discipline. Vraiment, coup de cœur total. J’ai pratiqué très régulièrement, mais on a différé l’envie de lancer une aventure en Europe, car le contexte ne s’y prêtait pas. Ensuite, Guillaume ouvre un premier studio à NY, qui marche très bien. Je continue ma pratique à Montréal, mais au bout d’un moment, je veux lancer le truc à Paris. J’envoie un sms à Guillaume, à 3 heures du matin : « J’en ai marre. Let’s do it ! ».
Et vous voilà avec votre studio de 450 m2… Mais, c’est quoi ce Modo, en fait ?
Le Modo a historiquement été fondé par 2 personnes, Jessica Robertson et Ted Grand, deux canadiens, militants de la cause environnementale. La première a étudié le yoga de 18 à 23 ans avant d’enseigner, le second est spécialiste du yoga thérapeutique. Il y a 25 ans, ils étaient profs de Bikram, au début de la première vague du Bikram. Ils avaient des doutes sur certains aspects de la méthode. Ils en ont parlé au fondateur, Bikram Choudhury, puis ont réfléchi, travaillé avec un autre pro du yoga thérapeutique. Les bases du Modo étaient là : respecter les articulations et les mouvements pour lequel le corps est fait. Ensuite, la croissance fut lente car les fondateurs ne voulaient pas perdre le contrôle de la philosophie du Modo. Pour être prof de Modo, il faut suivre une formation de 500 heures, tout de même !
Qu’est-ce qui fait la spécificité du Modo Yoga ?
Les cours sont un peu moins chauds, entre 35 et 37 degrés. Pas nécessaire d’aller plus loin, car on cherche les étirements profonds des articulations, des tendons, des facias. Peut-être l’état d’esprit façon « venez comme vous êtes », qui vient de nos 7 piliers : vivre pour apprendre, être en santé, accessible… Nous n’avons pas de musique sur tous les cours. Le but est de s’entendre respirer et pratiquer. La musique n’est pas un support, elle t’accompagne et aide à t’évader un peu. Et puis, mis à part le plaisir que l’on prend à enseigner et donner le sourire, c’est aussi l’aspect écologie de la planète et de l’humanité, qui compte…
Justement, le hot yoga nécessite pas mal d’énergie pour le chauffage. En quoi votre studio de Yoga a l’ « écolo touch » ?
Dans sa conception, d’abord… Un plancher en bois plein, issus de forêts gérées durablement, des peintures non toxiques, des machines qui recyclent l’air à 96 %, des douches calibrées pour qu’elles soient efficaces mais peu consommatrices d’eau, idem pour les toilettes, des produits verts certifiés ecolabel pour tous les nettoyages, des salles en bois de liège (donc pas de moquette à nettoyer chaque soir)…Mais aussi, derrière les murs, pour garder les salles chaudes, on utilise de la laine de coton recyclé, pour une isolation, certes plus chère, mais bien plus respectueuse de l’environnement…
Revenons au modo. C’est plutôt dynamique comme yoga ?
Il y a plusieurs pratiques. La pratique de base, le Modo, repose sur le Hatha. Le Flow, c’est du Vinyasa, donc plus dynamique, avec une respiration/une asana (ou posture, ndlr). Le Recharge : une partie Vinyasa, et seconde partie Yin, avec du renforcement musculaire en profondeur, au sol… Du Free Style Flow, avec une approche originale, où le prof construit le cours selon l’énergie de la classe pour t’amener là où tu ne sais pas encore ! Tous nos cours sont déclinés en 60/75 et 90 minutes.
La meilleure raison de s’y mettre ?
Retrouver le sourire ! L’aspect chaud, mais sans compétition, sans lutte, sans jugement, cela permet à toutes et à tous d’exprimer ses aptitudes.
Ok, va pour le côté yoga bisounours où personne ne juge celle qui se crash au sol sur ses chaturangas. Mais est-ce que les pratiquants chevronnés y trouvent leur compte ?
Oui, on peut toujours s’améliorer. Il suffit d’un millimètre, d’un micro-réajustement ou d’une respiration pour percer les mystères d’une posture et élargir son champ des possibles. Si tu veux aller plus loin, tu peux faire du flow, du Free Style, et bientôt du Power Flow…
Des nouveautés prévues, donc ?
Pour l’instant, une nouvelle salle à l’étage, non chauffée, est consacrée à l’expression corporelle, chaque semaine. Du post-et pré-natal, du yoga kids sont à l’étude, également… Et côté chaud, du power yoga, un peu plus challenging, verra bientôt le jour…
Le mot(do) de la fin ?
On n’est pas des zélotes. On accueille ceux et celles qui savent être respectueux et courtois. Dans notre studio, pas d’image de stars du Yoga, de poses ultra-acrobatiques sur fond de coucher de soleil, ou d’attitudes de poses très « réseau social », pour ne pas dire autre chose. Les gens ne se sentent ainsi pas jugés sur leur physique, leurs capacités ou sur l’injonction à coller à telle ou telle norme ou stéréotype. Et ça, c’est l’essence de Modo !
Modo Yoga Paris, c’est où ?
21 Boulevard Richard-Lenoir
75011 Paris
Tel : 01 48 07 13 24
Métro : Bastille - Chemin vert - Bréguet-Sabin
C’est quoi ?
Relisez cet article. Sinon, www.modoyogaparis.fr pour plus d’infos.
Par Charles Brumauld