Depuis quelques semaines, j’ai décidé de revoir complètement mon alimentation en éliminant la viande de mon assiette. Une petite révolution pour moi qui suis bercée depuis l’enfance dans l’idée que la viande est le pilier d’un menu équilibré… une histoire personnelle dans laquelle de nombreux lecteurs se reconnaîtront à mon avis !
Depuis quelques semaines, j’ai décidé de revoir complètement mon alimentation en éliminant la viande de mon assiette. Une petite révolution pour moi qui suis bercée depuis l’enfance dans l’idée que la viande est le pilier d’un menu équilibré… une histoire personnelle dans laquelle de nombreux lecteurs se reconnaîtront à mon avis !
Mon déclic ?
Le documentaire CowSpiracy (oui, je sais, je l’ai vu après tout le monde…). Après l’avoir visionné, j’étais complètement déboussolée, il me fallait un peu de temps pour accepter tous les chiffres que je venais de me prendre au visage. Une claque. Contrairement à d’autres films pointant du doigt notre consommation de viande, CowSpiracy ne montre quasiment aucune image « trash » d’animaux dans des abattoirs. Le fil directeur est beaucoup plus fin et nous incite à une prise de conscience personnelle. Il s’agit d’une enquête menée par un militant écolo qui veut tout simplement comprendre pourquoi les grandes ONG ne parlent jamais de l’impact de l’industrie agro-alimentaire sur l’environnement. Préférant plutôt nous sensibiliser sur le fait de troquer la voiture contre un vélo et de faire attention à notre consommation d’électricité et en eau… Des problématiques qui sembleraient presque futiles lorsque l’on prend conscience que 50% des émissions de gaz à effet de serre proviennent de l’élevage des vaches. Raser la forêt amazonienne pour créer des fermes d’élevages afin de nourrir nos besoins excessifs en viande ne semble pas alerter plus que ça les ONG. Apprendre qu’il faut 2500 litres d’eau pour produire un morceau de viande non plus… Pour qu’au final, toute la population mondiale n’ait pas accès à la viande, puisque cela reste le privilège des pays riches.
Bref, il était impossible pour moi de consommer de la viande le lendemain. J’ai décidé que j’allais essayer de l’éliminer de mes habitudes alimentaires les prochains jours et que je verrais bien comment mon corps réagirait. En réalité, à ma minuscule échelle, le véganisme (sans lait de vache, sans poissons et sans œufs) serait la solution la plus efficace pour venir en aide à notre planète. Cependant, après quelques lectures sur internet, j’ai compris qu’il était certainement plus facile d’accepter ce nouveau mode de vie sur le long terme si je m’y prenais par étape. Mon compagnon n’a pas souhaité me suivre dans ma démarche, mais a décidé qu’il serait aussi plus vigilant à sa consommation de viande et essaierait de la restreindre et de privilégier les filières courtes pour se fournir le cas échéant. Je n’ai pas encore eu la démarche de changer l’alimentation de notre fille de deux ans (qui n’en mange pas beaucoup), mais je commence à y réfléchir. Je me concentre sur mon cas en premier lieu.
Semaine 1
La première semaine, j’ai continué à cuisiner comme d’habitude pour toute la famille, mais je me servais une assiette sans viande. Donc si le menu était pâtes, haricots, et blanc de poulet, le dernier élément n’était pas pour moi.
Semaine 2
J’ai commencé à imposer des œufs et du poisson plus souvent que d’ordinaire pour tout le monde. Cela semble convenir à tous et m’évite de faire deux plats différents. J’ai également fait des légumineuses (protéines végétales) à plusieurs reprises.
Semaine 3
J’ai enfin pris le temps de faire des courses en chargeant mon caddie de produits adaptés à l’alimentation végétarienne. J’ai acheté moins que d’habitude mais de meilleure qualité. Je me suis aidée de l’application Yuka, qui permet d’évaluer la qualité d’un aliment (je suis complètement accro). Je vous ai mis une photo de mes achats végétariens trouvés au rayon bio d’un supermarché.
Semaine 4
Je vais établir un menu végétarien me permettant d’équilibrer mes apports en protéines végétales.
Bilan
Ce changement me permet plus généralement de revoir mes habitudes alimentaires et mes achats de façon générale. Cela m’incite à manger plus sain naturellement et je trouve cela très positif. Je suis moralement reboostée et convaincue de faire la bonne chose.
Je me sens en super forme (le retour du soleil aide aussi) et je fais plus de sport que d’habitude sans ressentir aucun manque ou fatigue.
Concernant mon entourage, il m’a tout d’abord un peu ri au nez en ne prenant pas ma démarche au sérieux. Lorsque nous avons mangé au restaurant, chacun était surpris de voir que je m’y tenais et que j’avais des arguments. Bien obligé d’admettre que chacun a le droit de s’alimenter comme il le juge bon pour lui (et pour l’écologie en l’occurrence). Cela a donné lieu à des discussions passionnées que j’ai aimé partager. Je n’essaie de convaincre personne de rejoindre ma démarche, mais je sens bien qu’elle fait réfléchir.
Et vous, quel est votre rapport à la viande ?
Par Gianina Plesca