Il est la bête noire des runneurs et s’appelle le syndrome de l’essuie-glace ou de la bandelette ilio-tibiale. On en entend souvent parler mais sans trop vraiment savoir ce que c’est. Alors comment le définir ? Est-il détectable ? On fait le point avec l’expertise de Rémi Lancou, kinésithérapeute du sport.
Il est la bête noire des runneurs et s’appelle le syndrome de l’essuie-glace ou de la bandelette ilio-tibiale. On en entend souvent parler mais sans trop vraiment savoir ce que c’est. Alors comment le définir ? Est-il détectable ? On fait le point avec l’expertise de Rémi Lancou, kinésithérapeute du sport.
Le syndrome de l’essuie-glace, c’est quoi ?
Appelé également le syndrome de la bandelette ilio-tibiale, le syndrome de l’essuie-glace naît d’un frottement entre le fémur (l’os de la cuisse) et le genou à chaque fois que l’on plie et déplie la jambe en courant. Sur la face latérale de la cuisse on a une longue bandelette qui vient frotter contre le condyle, le morceau d’os situé à l’extrémité inférieure du fémur et la face latérale du genou lorsque l’on court et que l’on effectue donc des flexions et extensions du genou. Ce frottement créé de l’inflammation et de la douleur, qui n’est pas musculaire mais tendineuse.
Pour confirmer le diagnostic, il faut passer par l’imagerie, bien souvent une échographie qui révèlera à l’image un petit coussin adipeux entre l’os et le tendon. Avant de le soigner, il est important de comprendre quelle est la cause de ce frottement. Pour cela on peut procéder à une analyse biomécanique de sa course pour déterminer quel est le facteur déclenchant et le corriger.
Les causes
En général ce syndrome est dû à un mauvais contrôle moteur au niveau du genou et de la hanche, ou d’une insuffisance musculaire au niveau du moyen fessier. Il intervient souvent aussi suite un changement trop brutal apporté à la course, en brusquant le rythme de sorties et de l’intensité, ou en se mettant à courir sur du dénivelé alors qu’on était habitué qu’au plat. Il survient également au moment de la reprise du running après une blessure ou un arrêt. La douleur se déclare généralement chez le coureur toujours au même moment, à la minute près et au même kilomètre.
Les soins
Lorsque l’on souffre du syndrome de l’essuie-glace pas d’autre choix que de lever le pied sur les entraînements de running, car on est vraiment dans une pathologie propre à la course à pieds, ou qui peut se retrouver de façon exceptionnelle chez le cycliste. Pas de course ne signifie pas pour autant d’arrêter toute forme d’entrainement, et on peut pallier cet arrêt en allant nager, pédaler ou faire un circuit training, ce qui tombe bien, car MaSalledeSport vous propose tout un tas d'activités différentes vous permettant ainsi de varier du running.
Certains médecins prescrivent des anti-inflammatoires, mais le vrai travail va se faire chez un kinésithérapeute, après analyse biomécanique de la course pour corriger le facteur déclenchant et faire un peu de cryothérapie ou d’ondes de choc en complément. Une fois soigné, attention à effecteur une reprise progressive et sur terrain plat.
Sophie Vilmont