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Zoom sur les boissons isotoniques


François Vilain

Lorsque l’on fait du sport, on transpire, on perd donc de l’eau, mais aussi des minéraux, des vitamines et électrolytes. L’eau, boisson de la vie, ne suffit pas pour certains efforts. D’où le recours aux boissons isotoniques. L’hydratation sportive, ça marche comment ?

Lorsque l’on fait du sport, on transpire, on perd donc de l’eau, mais aussi des minéraux, des vitamines et électrolytes. L’eau, boisson de la vie, ne suffit pas pour certains efforts. D’où le recours aux boissons isotoniques. L’hydratation sportive, ça marche comment ?

MaSalledeSport fait le point.

Qu’est-ce qu’une boisson isotonique ?

Il s’agit d’une boisson conçue pour le sport. Elle contient de l’eau, des sels minéraux, et des glucides, précieux carburant de l’effort. On dit qu’elle est isotonique car sa concentration est équivalente à celle de notre plasma sanguin (c’est la partie liquide de notre sang). Certains n’en ont pas toujours une bonne image, les disent trop chimiques. Pourtant, elles sont étudiées pour fournir un confort digestif sur les distances moyennes à longue en running, trail ou triathlon.

Energétique ou énergisante ?

Energétique mon capitaine ! En fait, les boissons énergétiques sont destinées aux sportifs. On les appelle aussi « boissons diététiques glucidiques de l’effort » ou « boissons de l’effort ». Dedans, on retrouve de l’eau, des glucides des sels minéraux (sodium, potassium) et des vitamines (surtout B et C). A côté, ou plutôt à l’opposé, les boissons énergisantes sont conçues pour donner un coup de fouet. Destinées plutôt à un jeune public, elles contiennent du sucre, de la caféine et/ou de la taurine et des extraits de plantes qui envoient du lourd (guarana, ginseng…). Pas top pour carburer pour l’effort physique, mais effet « boost » garanti, à condition d’en consommer très très ponctuellement.

Pourquoi utiliser une boisson isotonique?

Plutôt pour des efforts de longue durée, de plus d’une heure, donc. En effet, pendant l’effort, le sang est d’abord distribué dans les muscles, puisqu’ils ont un besoin accru en oxygène. Pendant ce temps, la digestion fonctionne à minima, ce qui rend le processus digestif plus difficile, raison pour laquelle on préconise que le repas d’avant course soit pris au moins 3 heures avant le départ. Ces boissons contiennent des glucides facilement assimilables et très peu de fibres et de lipides (souvent moins de 1%), donc, leur usage s’avère particulièrement adapté à ce type d’effort.

En résumé, plutôt pour des sportifs confirmés, pas très utiles pour les sportifs du dimanche, qui font leur run de 45 minutes tranquillou du dimanche matin. On les trouve souvent en magasin spécialisés ou chez Decathlon (Isostar, Overstim’s, Punch Power, Aptonia…).

En ce qui me concerne, j’ai bouclé le semi-marathon de Paris en 1H45 le 8 mars dernier et je n’ai utilisé que ma boisson isotonique sur le trajet. Ça m’a suffit amplement. Alors que mon état de préparation n’était pas top, j’ai eu la sensation d’être désaltéré immédiatement, bien plus qu’avec de l’eau et je n’ai eu aucun coup de fatigue !

Comment bien s’hydrater ?

Par petites gorgées, ça, vous le savez déjà. Mais, sur des longues distances, il faut boire dès le début de l’effort, même lorsque l’on ne ressent pas encore la sensation de soif. Si vous avez la place d’embarquer une petite gourde d’eau pure ou lorsque vous passez au ravito, gardez quelques gorgées d’eau pour vous rincer la bouche ou pour après la prise d’un gel de l’effort. En effet, ce tube très pratique, c’est du concentré d’énergie immédiatement utilisable par l’organisme. Sauf que s’il passe directement dans l’estomac (le gel, hein, pas le tube !),  ce concentré d’énergie va mettre un peu plus de temps à se dissoudre. Une à deux gorgées d’eau pure aident donc à libérer plus rapidement ses bienfaits et à finir votre course en mode « boost ».

Comment faire sa boisson isotonique « maison »?

Certains préfèrent toujours le home made, notamment pour des raisons de coût. Alors, une recette ?

  • 2 c.à.s de jus de citron ou de jus de raisin (sans pulpe) : pour le côté alcalinisant et sa teneur en vitamine C.
  • 1 grosse pincée de sel (sel de Guérande ou fleur de sel si possible), pour compenser les pertes en sodium.
  • 1 c.à.s de miel d’acacia, pour les glucides directement assimilables.
  • 500 ml d’eau non gazeuse.

NB : Attention, cette boisson « maison », comme d’ailleurs certaines boissons du commerce, ne comprend pas de BCAA, les « acides aminés ramifiés » qui aident à la récupération musculaire, notamment lorsque l’épreuve comprend beaucoup de dénivelé.

Charles Brumauld