Aria Crescendo est la co-fondatrice de Healthy Warriors, le studio top trendy qui vient d’ouvrir à Boulogne. Sa vie est comme les poupées russes, tellement les itinéraires empruntés varient, mais toujours avec la passion chevillée au corps.
Née en Transylvanie, à 5 minutes à vol de chauve-souris du château de Dracula, Aria Crescendo a vécu la majeure partie de son temps dans le sud de la France, avant de s’installer à Paris, à 15 ans. Objectif : faire de la scène, conformément à son rêve de gamine. Sa meilleure amie mannequin lui faire découvrir l’univers de la mode. En parallèle des castings courus son book sous le bras, Aria chante chante au Night Life, un piano bar italien du côté de la Porte Maillot. Laura Pausini et la variété ritale, elle connaît. Mais ça, c’était avant. Avant le yoga et le coaching de stars (Jared Leto, Ashton Kutcher and Karlie Kloss…).
Rencontre !
Comment as-tu connu le Yoga ?
Par le Crazy Horse ! J’ai tenté ma chance crânement, alors que je n’avais qu’une formation de modern jazz. Danser top less ? Pas sûre du tout ! Mais, le challenge m’a plu, alors j’ai bossé comme une dingue pour être à la hauteur. Certaines filles me disaient que je n’étais pas une « vraie » danseuse. Je leur rentrais dedans en disant qu’au moins, je marchais comme une mannequin ! Bref, c’était dur, mais une formidable école de la vie : si tu t’accroches, ça vaut le coup ! Ensuite, j’ai fait des tournées pendant 6 ans : Amérique du sud, Chili, Brésil, Japon, Las Vegas, où j’ai découvert le yoga. J’avais 17/18 ans, je devais donc rester à l’hôtel, puisque je n’étais pas majeure. Pas de sorties le soir, je m’ennuyais à mourir. Des mecs du Cirque du soleil m’ont dit : « allez, sors de ton canapé, viens avec nous faire du yoga ! ». J’ai répondu : « Hein, c’est quoi ton truc pourri ? ». Mais je suis curieuse, alors j’y suis allée !
Alors, super rencontre ou grosse déception ?
Méga rencontre ! Avec Shaun, un ancien danseur de 85 ans qui en paraissait 65. Ce fut un cours très vivant, mixant plusieurs approches. En discutant avec lui, il m’a dit : « tu sais, le Yoga, c’est la promesse d’une jeunesse éternelle. On garde la jeunesse des muscles du corps et de ceux de l’esprit. Pas de chaise roulante, même à 85 ans ! ». Passionnée comme je suis, je m’y suis mise à raison de 3 ou 4 cours par jour et dévoré des dizaines de livres sur le sujet.
Et ensuite, retour à Paris ?
Tout à fait. A l’époque, ce n’était pas le grand «boom ». Il n’y avait que deux personnes formatrices, dont Gérard Arnaud, de la fédération française de Yoga. J’ai passé mon diplôme avec lui, un peu old school et pas super entraînant, mais pas grave, j’ai appris.
Ensuite, j’ai voulu écrire mon propre livre pour changer l’image du Yoga, que je trouvais un peu poussiéreuse. En publiant, « Du Yoga dans ma vie », j’ai montré des visuels plus épurés de la discipline, avec des idées d’enchaînements, de postures, sans oublier les chakras…
Et la Star Ac, on parle ?
C’est juste après. A l’époque, Alexia Laroche Joubert, la productrice de l’émission, voulait que je fasse la Star Academy en tant qu’élève puisque je chantais et je dansais. Moi, j’étais à fond dans le Yoga. Quand mon livre est paru, je l’ai appelée pour faire l’émission, mais en tant que prof ! Je lui ai montré des vidéos très visuelles pour la télé et c’est comme ça que j’ai fait la Star Ac’ 5 et 6 (respectivement, promos Magalie Vaé et Cyril Cinélu, pour ceux qui suivent, ndlr). Après, tout s’est enchaîné, je suis descendu à Cannes avec le Crazy Horse, pour le show annuel des bijoux Chopard. En bref, un peu de boulot, beaucoup de soirées. Là encore, une rencontre va (encore) changer ma vie.
Le pape, MacGyver, Bob Dylan ?
Même pas ! Bono, leader de U2. Lors d’une fête, il vient me voir : « Hey, tu me fais tellement penser à Madonna, jeune ! ». Plutôt flatteur, mais bon, what else ? Il veut me présenter un de ses amis, Jimmy Iovine. Je ne savais pas encore qu’il était le producteur de Dr. Dre, des Black Eyed Peas ou de Gwen Stefani. Il cherchait des gens pour former un groupe à la « Pussy Cat Dolls », mais version européenne. Après moultes péripéties, me voilà embarquée pour Los Angeles, en classe affaire, avec ma mère sur le siège d’à côté qui joue les chaperons. J’ai ensuite signé un chouette contrat à la Cité des Anges. Pendant trois semaines, j’ai enregistré mon disque, en allant du studio à l’hôtel sans oublier une pratique quasi-quotidienne du yoga. Malheureusement, le groupe a splitté trop vite, car un des membres avait des problèmes de dépendance à une substance bien connue. Moralité : quand t’es pas toute seule à contrôler ton business, il y a trop d’aléas. Note pour plus tard.
Justement, tu t’en es souvenue quand tu as fondé Healthy Warriors à la rentrée ?
Oui, presque, car on est deux, avec Gus (Gus Forristal, ndlr) ! En fait, je n’avais pas d’endroit à Paris où j’avais accès à des nourritures saines et une pratique sportive dans le même lieu. Plutôt que de râler, j’ai fondé le studio ! Entre l’idée et l’ouverture, il m’a bien fallu 8 mois ! Et on ne peut pas vraiment dire merci aux banques françaises, lesquelles trouvent toujours une bonne raison pour te décourager. Mais ça, ils peuvent toujours compter dessus !
Quels cours proposes-tu ?
Un peu de tout, du Kundalini, de l’Ashtanga, du Vinyasa… mais nos adhérents viennent surtout pour le « Warrior » : un cours qui mixe de l’ Ashtanga, de l’iyengar et du vinyasa, avec du cardio, en le mixant à ma sauce ! Ça donne une séance très cardio d’au moins une heure ! Les gens adorent car ils perdent du poids, s’assouplissent, deviennent plus forts et ont vraiment la sensation de progresser.
…y compris si l’on est pas souple et que l’on a trois kilos en trop ?
C’est même recommandé dans ce cas ! En fait, c’est un peu comme la danse, tu enchaînes les postures et tu fais monter le rythme cardiaque, en restant environ 5 inspirations sur chaque posture. Le but est de faire un un cours exigeant physiquement afin de ne plus pouvoir penser à autre chose. Or, ça tombe bien puisque le yoga est aussi fondé sur la puissance du moment présent.
Le futur de Healthy Warriors, c’est quoi ?
Des formations, je suis en plein dedans ! Mais aussi d’autres ouvertures, en France, comme en Europe. La touche finale serait d’avoir un studio à L.A car là-bas, les gens veulent s’améliorer, faire, créer et vivre à 100%. Je ne retrouve pas (ou pas encore) une telle énergie en France. Pour les français gagneraient à mettre plus de Yoga dans leur vie, dès le plus jeune âge. C’est vrai quoi ! Les enfants seraient plus concentrés, se tiendraient mieux… Mais surtout, ça peut changer la vie des gens. Si on arrive à faire du yoga très régulièrement et souvent (pas comme les français qui se disent qui font du sport parce qu’ils vont courir le dimanche matin, lol) on devient plus persévérant dans sa vie. On ne sent pas capable (d’apprendre à respirer, d’enchaîner les postures, de tenir sur les mains et… on y arrive ! Un peu comme un warrior, quoi.
Infos utiles
C’est où ? 30 rue Carnot, 92 100 Boulogne-Billancourt, Métro Marcel Sembat (ligne 9)
Mais encore ? L’application Healthy Warriors permet de consulter le planning, de prendre des cours privés et d’avoir accès en temps réel à toutes les infos. Sur place, deux partenariats ont été noués : Juice Lab pour les jus pressés à froid, et Noglu pour les puddings aux graines de chias et autres açaïs bowls.
Son dernier livre :
Aria, The Healthy Book : Yoga, Superfood & Herbes toniques, aux éditions Solar. Tout pour devenir un vrai yogi healthy et invicible ! Plus d’infos, recettes et playlists de folie sur son blog !
Charles Brumauld