Facile une fois qu’on est en selle n’est-ce pas ? Mais pour se remettre au sport, c’est une autre histoire ! Il va falloir se donner un peu de mal pour se faire beaucoup de bien.
MaSalledeSport vous donne le mode d’emploi pour repasser par la case « sport » en douceur.
Permis de suer
Avant de chausser ses runnings, on passe au « contrôle technique » ! Enfin, ça, c’est surtout pour ceux qui ont une santé fragile et un dos de vieux (comme moi, par exemple !). Une petite consultation chez un médecin généraliste pour effectuer un bilan de santé et identifier d’éventuels problème de cœur, de genou, de dos. Rendez vous chez un médecin du sport si vous prévoyez de faire de la compétition.
C’est (aussi) dans la tête
Lorsque l’on est sédentaire depuis quelques semaines (voire plus) ou que l’on revient de blessure, on peut nourrir une appréhension sur la reprise d’une activité sportive. A ce moment, deux types de barrières se mettent en place. La première est physique : on se sent un peu rouillée, inapte à l’effort. L’autre est psychologique, difficile à surmonter seul, explique Daniel Chaffey, head coach au Reebok CrossFit Louvre (I et II pour les intimes). « Il faut trouver un environnement où l’on peut retâter le terrain petit à petit, soit avec un coach, soit en petits groupes pour un suivi plus personnalisé. Vous pouvez également miser sur le low impact (natation, yoga, taï-chi…), sans charges additionnelles (donc, des exercices au poids de corps), ni charges négatives (running, box jump…). Une fois que serez plus en confiance, la barrière psychologique commencera à céder ».
Pour le plaisir
« Mais sérieux, tu me vois faire du fractionné sur les quais de Seine ? ». Non, enfin, pas tout de suite. Changeons un moment nos représentations. Le sport, même à très haut niveau, n’est pas toujours synonyme de douleur, de sacrifices, de sueur, d’effort à couper le souffle… Le sport, c’est ce qui fait du bien, d’abord. Regardez la tête de Churchill ! « No sport ! ». Non mais vraiment, regardez sa tête ! Plus sérieusement, la sensation de bien-être est une question de chimie. D’abord les endorphines, ce groupe de neurotransmetteurs aux effets antidouleur procurent une source de plaisir et d’euphorie légère, principalement après la premier demie heure d’un effort cardio. Ensuite, la dopamine, hormone du plaisir et de la vigilance, diminue la sensation de fatigue dès les premières minutes de l’activité physique. On se sent ainsi plus vif, plus tonique et l’on a surtout très envie de recommencer !
Motivé, motivée
Ne nous mentons pas, les débuts d’une remise au sport sont laborieux. Le souffle ne suit pas, les résultats non plus (enfin, pas immédiatement), on se sent lourd pendant, courbaturé après. Bref, ce n’est pas le grand looping. Or, le meilleur est à venir. Pour passer ce palier ingrat, chopez un(e) partenaire pour aller marcher à 8km/h, nager, courir ou faire un circuit training. C’est humain : à plusieurs, on lâche moins, on flanche moins et l’on a beaucoup plus de chance d’effectuer sa séance et surtout, de la terminer (#fainéantise)!
Refaire les niveaux
Pour une fois (une fois n’est pas coutume, hein…), je suis d’accord avec la sempiternelle tarte à la crème des politiques : « il faut dire la vérité aux français ». Idem, il faut dire la vérité à votre corps, pour qu’il puisse l’entendre ! Vous n’exercez plus de contraintes sur votre corps depuis 3 mois, et vous lui demandez de courir un 10 kil comme en 40 ? No way. Il faut d’abord le réadapter à l’effort. Soit en mode « gym douces » : les gym gyro, ou Yoga/pilates. Soit, une activité qui a mes faveurs, le Run & Bike. L’un(e) court, l’autre pédale. C’est bête comme chou, pas nouveau, encore fallait-il y penser. Comme ça, on prend du plaisir en duo (voir point 3 et 4, le combo gagnant), on s’épargne les chocs sur les articulations dus au running et l’on récupère sur le vélo ou un Vélib’*. Celui ou celle qui pédale encourage celui ou celle qui court. Dernier point positif : on n’est pas obligé d’avoir le même niveau pour s’y mettre. Une fois que vous êtes à l’aise, faites un peu de fractionné (45 secondes / 1 minute de course rapide, idem sur le vélo) pour pimenter la séance.
Last but not least, échauffez-vous ! Je sais, on veut reprendre comme si l’on n’avait jamais arrêté. Cela nous conduit à quelques imprudences de base. Passez, 10 à 15 minutes d’échauffement, marche rapide avant le running, exercices de mobilité avant un circuit training, voire un peu de foam roller… #justdoit
* ou Vélo’v à Lyon, Vélo à Marseille, Bicloo à Nantes, V’hello à Aix, Cy’clic à rouen, Velam à Amiens, VélôToulouse à… Toulouse !
Charles B.