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10 conseils pour une vie plus saine


François Vilain

Les premiers frimas nous guettent, la luminosité et le mercure diminuent. Reprenez de bonnes habitudes avec MaSalledeSport pour rester en pleine forme et éviter de passer l’hiver le moral dans les chaussettes.

Les premiers frimas nous guettent, la luminosité et le mercure diminuent. Reprenez de bonnes habitudes avec MaSalledeSport pour rester en pleine forme et éviter de passer l’hiver le moral dans les chaussettes.

Zoom avec MaSalledeSport.

1. Désindustrialisez votre assiette !

Aujourd’hui, 80 % de notre nourriture est d’origine industrielle : céréales raffinées, plats préparés, conserves, desserts lactés, gâteaux, biscuits… La plupart de ces produits sont trop gras, trop salés ou trop sucrés. On lit trop peu les étiquettes pour le savoir, mais ils sont bourrés d’additifs et autres exhausteurs de goût au nom imprononçable. Surtout, ce sont des calories creuses, totalement inutiles au bon fonctionnement de l’organisme. N’en déplaise à un certain nutritionniste très médiatique, le fructose n’est pas le même dans une pomme que dans les pâtes à tartiner. Même molécule, certes, mais pas du tout les mêmes nutriments.

Comment faire ? Du frais, du frais, du frais ! Des légumes, des fruits de saison, du poisson frais (à la limite, surgelé, mais pas dans un plat tout fait). Cela implique de faire vos courses entre 2 et 3 fois par semaine. C’est un effort, certes, mais votre corps vous le rendra. En 1950, la part du budget consacré à la nourriture était de 45%. Aujourd’hui, entre 8 et 12 % !

2. Mangez moins de viande

Il y a quelques temps, le rapport (qui compile 800 études) de l’OMS classait la viande transformée, essentiellement la charcuterie, en "cancérogène pour l'homme", tandis que les viandes rouges ont été classées comme "probablement cancérogènes". Bon, cela ne concerne que le cancer colorectal et il s’agit surtout de présomptions qui s’appliquent aux très gros mangeurs de viande, ceux qui ne peuvent pas concevoir qu’un repas se fasse sans produit carné.

Les carnivores possèdent une enzyme, l’urase, dont nous sommes dépourvus. Donc, on digère moins bien la viande. Je sais aussi que les acides gras des viandes, les Omega 6, sont pro-inflammatoires contrairement à leurs cousins anti-inflammatoires, les Omega 3, pour schématiser. Enfin, il y a les aspects éthiques et environnementaux, qui, à la veille de la COP 21, tiraillent les limbes de mon cerveau non encore végétarien.

Comment faire ? Moins mais mieux. Diminuer à environ 2 fois par semaine, pour commencer. 1 à 2 fois du poisson frais, idem pour les œufs (plein air, of course), sans oublier l’association céréales (non raffinées) et légumineuses pour les protéines végétales. Et si le cœur vous en dit, tofu, seitan, algues, n’hésitez pas !

3. Mettez-vous au bio

Je sais, « le bio, c’est pour les bobos », « le bio c’est trop cher », etc. Oui et non. Certains produits sont (pour l’instant) très chers, c’est une réalité, y compris dans certains magasins bio. Certes. D’autres ont le même prix qu’en grande surface, comme les œufs, voire moins cher. Comparez ! Enfin, sachez qu’il semble difficile de mener une vie plus saine en continuant d’être exposé de façon continue aux pesticides.

Comment faire ? Soucieux de votre budget, préférez les biocoop au bio des grandes surfaces. Sinon, prenez contact avec une AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne), celle-ci vous proposera des paniers hebdomadaires et de saison. Ainsi, vous faites d’une pierre trois coups : bon pour votre santé (des fruits et légumes de saison, gorgés de nutriments), pour la planète (des circuits courts) et pour les petits agriculteurs français (des produits locaux).

4. Consommez moins de lait de vache

Là, je ne vais pas me faire que des amis. Sachez que l’homme est le seul animal à boire du lait d’une autre espèce que la sienne. De plus, le lait de vache d’aujourd’hui n’est pas celui des années d’avant-guerre, sortant du pis de la vache mano a mano. Il contient de l’IGF1, l’insulin-like growth factor-1, une hormone permettant à un veau de passer de 0 à 300 kilos en quelques années. En a-t-on vraiment envie ?

La solution : Le lait de chèvre ou de brebis, qui ne contient pas d’IGF1, ou sinon, des laits végétaux (soja, riz, amandes, coco, sésame…).

5. Faites un vrai petit déjeuner

Le petit déjeuner à la française (pain blanc, croissants, confitures, café…), c’est top pour le plaisir, un peu moins pour les vertus nutritionnelles. C’est beaucoup de sucres, beaucoup d’acidifiants et un indice glycémique à faire bondir un guépard.

La solution : l’habitude devient une exception, un dimanche sur deux, par exemple. Optez pour une autre routine bien plus vitaminée : au saut du lit, un jus de fruits frais (pressé à la main, ou issu d’un extracteur de jus), puis laissez au corps le temps de s’imprégner des vitamines et des micronutriments. Ensuite, protéines : un œuf, une tranche de jambon de qualité ou steak de soja, du pain complet au levain avec un peu de beurre. A 10 et 16 h, une collation pour éviter des repas trop importants le midi et le soir : une poignée d’oléagineux (noix de cajou, amandes…) avec un fruit de saison.

6. Dé-sucrez-vous !

Pour tout vous dire, je suis en pleine transition énergétique. Plus de 15 jours sans sucre blanc. En deux mots, le problème du sucre de table est qu’à cause de son indice glycémique très élevé, il déclenche une forte production d’insuline (l’hormone qui transforme le sucre en graisses) afin de faire baisser le taux de sucre dans le sang. Résultat ? Le cerveau, qui carbure principalement avec du glucose, flippe et réclame une nouvelle dose de sucre pour fonctionner. D’autres effets du sucre dans ce post complet.

Comment faire ?

1) Lisez les étiquettes et traquez les sucres cachés (dextrose, sirop de maïs, d’amidon = du sucre !).

2) Chopez le sucre dans son élément naturel, à savoir les fruits !

3) Misez sur les alternatives moins problématiques (le miel, le sucre de fleur de coco…)

On y a tout à gagner, moins de fatigue, plus d’énergie !

Le + Zippy : Pour les instagram-addict, abonnez-vous au compte de dealer de sucre : en un clin d’œil, vous verrez un produit et son équivalent en nombre de morceaux de sucre. Simple, utile, efficace. Je l’ai contacté ! Sa réponse : « on croit souvent qu’un produit diététique est dépourvu de sucre et qu’on peut y aller sereinement en se faisant du bien. Or, ces dénominations ne sont pas synonymes de « sans sucre ». C’est un peu la même chose avec les produits « allégés en matière grasse » que l’on pense meilleurs pour la santé… alors que la perte de matière grasse est souvent compensée par une augmentation des doses de sucre ». A méditer !

7. Limitez les farines blanches

Transformées, raffinées, les farines industrielles sont conçues en fonction de l’élasticité de la pâte dans un souci de productivité, pas nécessairement pour ses vertus nutritionnelles. Sachez qu’une baguette blanche peut voir son indice glycémique (IG) atteindre 95, presque autant que le saccharose (100).

Comment faire ? Evitez les grandes surfaces et achetez votre pain à un boulanger de confiance, qui a parfois de la farine de blé meulée à la pierre. Sinon, passez 45 minutes de moins sur les réseaux sociaux, et faites votre pain vous-même en misant sur les farines de sarrasin, de riz, de châtaigne, de millet ou de lupin (IG 15).

8. Bougez, mais bougez bien !

Les escaliers, c’est chouette. Marcher au lieu de prendre le bus, aussi. Trottiner le dimanche matin, pourquoi pas… Ces efforts luttent contre la sédentarité, donc tant mieux. Mais ne comptez pas là-dessus pour obtenir la forme de votre vie !

Comment faire ? Deux types d’efforts :

  • faire 2 fois par semaine du cardio (rollers à rythme soutenu, running, natation) environ 45 minutes, en endurance fondamentale (= être capable de mener une conversation avec son partenaire). Pourquoi ? Le cardio permet de remettre les toxines accumulées en circulation dans l’organisme afin que les 5 organes émonctoires (peau, poumons, foie, rein et intestins) s’en débarrassent.
  • Faire 1 ou 2 fois une séance de musculation : du CrossFit, un circuit training très intense sur les bords de Seine. Il s’agit de contrarier le corps au point qu’il tremble à la fin de l’effort. Pourquoi ? Ce dernier va secréter des catécholamines, un groupe de neurotransmetteurs (adrénaline, noradrénaline) qui vont déverrouiller nos cellules graisseuses et donner envie à notre organisme de les déstocker.

9. Devenez plus présent(e), à vous !

Dit comme ça, forcément, ça questionne. Cela peut être une heure de méditation en pleine conscience ou une heure de Yoga.  Je vous le dis parce que je l’ai fait, et qu’au final, les bénéfices ne sont pas négligeables. Obligé de laisser le portable au vestiaire, enfin un temps de présence à soi, pour souffler et « dompter les chevaux indisciplinés du mental », comme disent les sages.

10. Passez du temps avec vos proches

Peut-être est-ce post-réactionnel suite à ce vendredi tragique de novembre… Mais être en bonne santé, ce n’est pas simplement « ne pas être malade ». Le préambule de l’OMS le définit comme un état de complet bien-être physique, mental et social. Or, on n’est pas toujours connecté à ceux qu’il faudrait. On vit parfois dans la même ville et l’on devient des amis de FB, derrière nos claviers, à s’envoyer des vidéos, des liens, des photos, des blagues… Bon, certaines font vraiment rire, certes ! Mais recevoir ses meilleurs amis à dîner, c’est quand même nettement plus sympa, non ? En cuisinant pour eux, vous abaisserez votre niveau de stress et mijoterez des plats faits maison, ce qui me permet de revenir l’air de rien au premier point de ce long post !

Charles Brumauld (son Instagram)