Tenté(e) par la méthode Fitnext? On vous comprend ! Il faut dire qu’elle a quelques atouts dans son sac : du contenu de qualité (séances de sport en vidéo, conseils nutri…), des prix contenus, une vision holistique du monde (si si…) et surtout un bilan psycho-corporel, élaboré avec le concours d’un comité scientifique (médecins, naturopathes, nutritionnistes, préparateurs physiques…). Objectif ? Faire du sur-mesure et personnaliser le coaching au fil des mois. Pas mal, non ?
Pour en savoir plus, rencontre avec son fondateur Erwann Menthéour, qui n’a pas souvent sa langue dans sa poche.
1. Pourquoi avoir créé Fitnext ?
J’étais devenu coach en RPM dans une salle de sport, mais aussi à l’extérieur, plutôt avec des personnalités. Pour des raisons personnelles, j’avais déjà un certain background scientifique à mon actif. Je me suis demandé : « qui sont les plus touchés par les maladies inflammatoires ? », « Qui peut payer un coach à 100 euros de l’heure ? ». Pas les plus vulnérables, évidemment. Ecrire des livres était trop générique, pas assez personnalisé. J’avais l’ambition de prendre la parole librement et de manière indépendante. Je me suis donc tourné vers le digital, levé des fonds et créé Fitnext.com, ma propre méthode de coaching.
2. Quels sont les trois piliers de Fitnext ?
L’alimentation, le sport, et l’alignement corps-esprit, avec le yoga et la méditation. Les deux premiers piliers ne signifient pas grand-chose, sans conscience. En résumé, pour notre assiette, il faut éviter d’y mettre des plats industriels, transformés, modifiés, raffinés. Tout le monde est d’accord de ne pas mettre de diesel dans une Ferrari. C’est pareil pour le corps, il faut lui donner du bon carburant, c’est-à-dire ce pourquoi il est conçu ! Pour le sport, il y a deux types d’efforts : d’abord les efforts adrénergiques, avec des exercices souvent polyarticulaires. Le but du jeu est de trembler à la fin pour forcer le corps à s’adapter à ce stress. Pour s’ajuster, ce dernier va secréter des catécholamines, qui déverrouillent les cellules graisseuses. Ensuite, il y a des efforts « cardio », en endurance fondamentale (être capable de courir en tenant une conversation, ndlr), pour « sortir les poubelles », remettre en circulation les toxines. Enfin, faire le lien entre le corps et l’esprit, car nous sommes des êtres de saison, pas toujours très conscients de nos biorythmes. Il faut savoir se recentrer sur soi pour être plus présent à soi, et plus présent aux autres.
3. Pourquoi commencer par une monodiète ?
Pour faire un « reset intestinal », « désherber » le terrain et ensuite planter de bonnes plantes pour être plus résistant lorsque l’on sera confronté à une agression. C’est le premier pas vers un mode de vie plus sain. Manger un seul aliment pendant 3 jours (pommes, riz ou poires, tout est expliqué) va nettoyer votre système digestif de toutes les toxines accumulées afin de repartir ensuite sur de bonnes bases. Trois jours, ce n’est pas 3 mois ! On n’a rien sans rien !
4. La méthode Fitnext est-elle celle de l’anti-régime ?
Fitnext est destiné à tous ceux et celles qui veulent retrouver un bien-être global. La perte de poids, pour ceux dont c’est l’objectif, n’est qu’un corollaire, mais j’en parle très peu. L’objectif est de rééquilibrer son alimentation, mais cela va bien au-delà. Je n’ai pas peur des mots : Fitnext permet de devenir qui l’on est. C’est en comprenant mieux nos besoins ontologiques et nos aspirations profondes que l’on peut prendre une véritable inspiration, et découvrir des compartiments de notre personnalité jusqu’ici insoupçonnés. En cela, Fitnext est bien plus qu’une méthode de coaching, mais un mode de vie.
5. Peut-on suivre cette méthode même si l’on a des revenus modestes ?
Bien sûr. Une enquête du Credoc montrait que nous consacrions 45% de nos dépenses dans les « courses de la semaine » en 1950. Cette part est tombée de 8 à 12% de nos jours. Cherchez l’erreur ! On dépense plus pour sa voiture que pour notre carburant vital ! D’autre part, Fitnext permet de re-devenir acteur de notre monde consumériste. Je m’explique : c’est un mauvais calcul d’acheter toujours moins cher. On tombe plus vite malade (car les nutriments sont absents des plats préparés, et les fruits conventionnels chargés de pesticides), et l’on charge l’environnement de toxiques (sols, mers, nappes phréatiques) qu’il faudra dépolluer avec… nos impôts ! En consommant bio et locavore, on récrée du tissu économique local et l’on contribue à réduire le déficit de la sécurité sociale.
6. Peut-on suivre cette méthode même si l’on a le « temps de rien » ?
Evidemment ! Seulement, il faut arrêter de se trouver des excuses ! Tout le monde est archi débordé, sauf qu’aujourd’hui, on passe en moyenne 1H45 sur les réseaux sociaux. Moi, je vous dis : « continuez à « Facebooker » mais prenez 30 minutes de ce temps pour faire les courses, et 30 autres pour confectionner un vrai dîner. Au passage, mon dernier livre (L’alimentation Fitnext, ndlr) donne 200 recettes à faire en moins de 20 minutes. Le temps, il faut le prendre, et ré-apprendre à passer des moments ensemble.
7. Sur le blog de Fitnext ou à la Télévision, vous avez parfois des avis tranchés, disons assertifs. Pourquoi ?
Ce que je sais, c’est que les lobbies et les industriels surfent sur la complexité des problèmes. Plus c’est complexe, moins la population fait l’effort de conceptualiser et donc, ne prend pas de décision radicale pour « changer la vie ». Je prends parfois des risques, empruntant parfois des raccourcis lorsque je n’ai que 15 secondes devant moi à la télévision (il anime une chronique quotidienne dans l’émission Comment ça va bien, sur France 2, ndlr). Mais avant tout, je cherche surtout à ce que les gens se posent des questions et remettent un peu de bon sens dans leur vie. En deux mots, réveillez-vous !
Charles Brumauld