Prenez trois jours de congé, du 26 au 29 juin, pour tester plein de disciplines sportives et revenir boosté(e) d'énergie ! Ok, un peu courbaturé(e), mais en excellente santé. L'année dernière, Charles Brumauld a testé le Bootcamp Pompadour, qui se situe à Vittel, au coeur des Vosges.
Avec Ma Salle de Sport, il vous fait un tour d'horizon.
Il faut le dire tout de suite, le Bootcamp Planet Fitness, c'est l'option radicale. J'y étais allé pour retrouver la forme, me débarrasser de mes kilos superflus et reprendre de bonnes habitudes d'hygiène de vie. Je n'ai pas été déçu. En choissisant le Bootcamp Cross-Training, j'ai testé environ 12 disciplines (boxe, TRX, trigger point...), dès 7H00 du matin avec le réveil musculaire qui pique bien ! Mais commençons par les présentations !
En réalité, le Pompadour 2016 (car les bootcamps historiques ont commencé à Pompadour, ndlr) rassemblent trois manifestations, du 26 juin au 3 juillet : les Academies (pour que les coachs suivent des formations certifiantes), les Bootcamps (ça, c'est pour vous !) et les Conventions Lesmills (des séminaires pour les pros en mode « cours co de folie »).
Vous suivez toujours ?
Cette année, il y a 4 Bootcamps :
- Yoga / pilates (la nouveauté !)
- Combat (Mixed Martial Arts)
- Dance
- Cross training
Bref, celles qui veulent choper le déhanché de Shakira prendront la Dance, celles (et surtout ceux) qui souhaitent gagner en souplesse et étirer les muscles opteront pour le Yoga-/Pilates avec la très pro judith midgley à l'accent inoubliable, les autres choisiront deux options plus exigeantes physiquement, mais tout aussi riches, le Combat ou le Cross Training. Christophe Andanson, directeur général de Lesmills France, confirme : « Je ne fais aucune ségrégation dans mes Bootcamps : les débutants et les confirmés sont mélangés aux coachs, l'occasion de les défier pour certains, mais surtout, d'apprendre d'eux.
Cette expérience en Bootcamp est une bonne occasion de prendre les idées qui vous intéressent et les réinvestir ensuite dans la vie de tous les jours, pour ramasser un objet tombé au sol, effectuer une belle pompe ou programmer vous-même des entrainements fractionnés de haute intensité. » Mais encore ?
J'ai aimé :
- dépasser mes limites : dans ma première jeunesse, j'ai nagé entre 7 et 9 fois par semaine pendant 4 ans. Plutôt sportif, donc. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas éprouvé les limites de ma résistance à l'effort. L'enchainement d'une douzaine de cours en trois jours m'a réellement fait puiser dans mes réserves. C'est dans ces moments que l'on sort de sa zone de confort. Portés par l'énergie du groupe et les encouragements des coachs, les participants trouvent toujours des ressources en eux pour se dépasser. Un moment de faiblesse ? Le stand Compex est là pour poser des électrodes en mode récup'.
- apprendre de ma pratique sportive : les meilleurs instructeurs d'Europe ont pu enrichir ma pratique sportive. Maintenant, je sais à peu près donner des coups grâce au cours de boxing circuit : positionner mon poing dans l'axe, orienter mes phalanges pour éviter le risque de blessures et basculer mes hanches pour émettre des frappes puissantes. Je sais faire une « planche active », merci Brian Pascanet, training manager : « en position de planche, pousse les talons vers l'arrière, puis essaie d'arracher le sol en tirant avec vos avant-bras vers toi. La sangle abdominale est nettement plus engagée qu'avec une planche « classique ». Enfin, j'ai chopé les rudiments de l'auto-massage, en prenant une heure de Trigger Point.
- obtenir des résultats : j'ai boosté mon métabolisme, en soumettant mon organisme à un stress inhabituel. Résultat ? Il s'est adapté et s'est débarrassé des excédents, à savoir les graisses récalcitrantes. J'ai séché mon corps. Soyons honnêtes, moins que si j'avais disposé de 10 jours complets. Mais au matin, dès le deuxième jour, je me réveille avec le ventre plus tendu, comme si j'avais maigri pendant la nuit. C'est le fameux « afterburn effect », qui permet de brûler des calories jusqu'au petit matin en cas d'efforts de haute intensité.
J'ai pris de bonnes habitudes. L'été arrivait, 4 kilos à déstocker. Immergé dans cette atmosphère sportive et healthy, je n'ai pas vraiment prêté attention aux privations (moins de sucre dans le café, de desserts, de gras...). J'ai pensé « mieux » et « utile » : de bonnes associations (protéines et légumes verts), du thé rouge plutôt que le café (meilleur équilibre acido-basique).
- me détendre : c'est bête à dire, mais l'avantage du Club Med, c'est qu'on est logé, nourri, blanchi. Pendant trois jours, rien d'autre à penser qu'à faire du sport, optimiser le temps libre, marcher dans un parc de 650 hectares, échanger avec des coachs super pros... Aucune contrainte rappelant le quotidien.
J'ai moins aimé :
- l'ambiance Club Med. Bon, ça, faut aimer. Moi, je n'ai pas très accroché. Par exemple, bizutage dès l'arrivée pour obtenir les clés de chambre : faire le meilleur score sur 5 ateliers (pompes sur TRX, side kicks sur un sac de frappe, thrusters avec medecine ball...). Bim, si vous êtes le gagnant, vous montez sur scène le soir ! Timides s'abstenir. Tous les matins, des Bootcamps Games attendent les GM (Gentils Membres, ndlr) pour des courses de sac, de chameaux et autres défis sportifs dans la joie et la bonne humeur. Le soir, c'est Open bar pour ceux qui veulent égayer les soirées thématiques. Si l'on se prend au jeu, ça peut le faire. Sinon, zappez et filez dans votre chambre !
- l'internet payant. Alors, ça, je ne pardonne pas. Un opérateur coloré facture l'heure 4,5 € et 19, 90 € en formule illimitée. Gageons que les nombreuses réclamations auront eu raison de ce « couac » pour la prochaine édition. Ok, le wi-fi n'est pas un droit fondamental, mais pour certains, c'est une question d'importance majeure, pas pour publier un 40ème selfie, mais pour bosser et rendre les articles à l'heure, par exemple !
Le tarif ? 650 € les trois jours de Bootcamp, voire 700 si vous êtes au Grand Hôtel. Tout compris sauf le transport. Pour l'hébergement, tous les repas, la fête le soir et la qualité de coaching sur trois jours, c'est un prix, certes, mais qui les vaut largement. Inscriptions sur le site de Planet Fitness.
Dernier point, le buffet. Très bon, très varié. Charles-Antoine Winter, diététicien nutritionniste* m'avait néanmoins indiqué les pièges évitables : les boissons « light », les sodas (acidose et calories vides au rendez vous), les alcools forts, les « hot drinks », les boissons glucidiques couleur« schtroumpf » et l'eau glacée (qui bloque la digestion), les nectars ou jus concentrés, chargés en sucres inutiles. Idem, choisir les plats compliqués (en sauce, avec des fritures ou des panures), qui seront difficiles à digérer. Enfin, vouloir goûter à tout au risque de finir avec un festin indigeste.
N'y aller pas la faim au ventre, la meilleure façon de se jeter sur les aliments palatables (vous savez, les patates frites dans l'huile en forme d'allumettes, qui ont un goût crousti-fondant), d'où l'importance de la collation de l'après-midi. Misez plutôt sur le mix protéines (en quantité raisonnables) et végétaux (à volonté) et éviter autant que possible les sucres, votre corps vous le rendra bien !
* fondateur des formations Devenir un Ambassadeur de Santé Durable
Charles B.