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J'ai testé la Tough Viking


Charles Brumauld

Tout droit venue des pays nordiques, la Tough Viking a proposé sa première édition en France ce samedi 1er octobre. Curieuse de voir à quoi ressemblait cette course à obstacles réputée pour avoir l'un des parcours les plus difficiles de Scandinavie et de Russie, j'ai chaussé mes baskets pour tenter

Tout droit venue des pays nordiques, la Tough Viking a proposé sa première édition en France ce samedi 1er octobre. Curieuse de voir à quoi ressemblait cette course à obstacles réputée pour avoir l'un des parcours les plus difficiles de Scandinavie et de Russie, j'ai chaussé mes baskets pour tenter l'expérience. Jusqu'ici les avis sont plutôt controversés, et je vous livre sur Masalledesport.com mon récit.

09h07

Bienvenue au Camp Militaire de la Frileuse à Beynes dans le 78. Sauf qu'avant de rejoindre le dit camp, il faut passer par la case parking, et oh surprise, il faut payer 10 euros si les voitures contiennent moins de 4 personnes. Par chance, nous sommes justement 4. Première épreuve réussie. Nous retrouvons le reste du groupe dispatché dans deux autres voitures et enfilons nos tenues de combat : legging ou short, brassière ou haut, cela dépend de chacun. Certains choisissent de prendre leurs affaires avec eux et de les laisser dans les consignes, d'autres comme moi suggèrent de repasser les prendre au moment de la douche, après la course. Armés de nos kits (bandeau et puce taxée de 100 euros si on la perd pendant la course) récupérés la veille chez R2 Bastille, nous nous dirigeons vers l'entrée du camp.

09h25

Sans rire, j'ai cru que nous n'arriverions jamais à l'entrée du camp. Après avoir traversé le parking et un champ, il a fallu quasiment traverser la ville aussi. Nos élites dont le départ est fixé à 9h50 commencent à s'impatienter en faisant la queue pour... le contrôle d'identité. What ?? C'est à dire que pour une bonne partie de mon groupe, la pièce d'identité en question est... restée dans la voiture. Ben oui, quel était l'intérêt d'aller récupérer nos kits la veille si c'est pour à nouveau faire la queue ? Comme Philippe et Ewa sont sympas, ils proposent d'y retourner en courant et de prendre la mienne. Notre départ est à 10h10, j'ai raté celui de la Spartan Race Paris de l'an dernier, j'aimerais autant ne pas me louper sur celui-ci. Florent, vague élite, pique quant à lui un sprint, ça lui fera son échauffement.

9h55

Finalement avec nos cartes d'identité dans les sacs, on passe sans être contrôlé du tout, #allo. Dommage, on a loupé le départ de Farid, Vincent et Florent (arrivé à temps, ouf) partis comme des balles en élite. Affublés de nos bandeaux, Pierig, Philippe, Ewa, Thomas et moi rejoignons les gens de notre vague pour l'échauffement. « Viking quel est votre métiiiiiier ? » hurlent Damien et Jeoffrey, les coachs perchés sur un cube en guise d'estrade. Tiens tiens, il me semble avoir déjà entendu ceci sur une autre course... Mais bon après tout la réplique est tirée du film 300, libre à chacun de la récupérer. La musique diffusée est sympa, il ne fait pas trop froid et l'ambiance est à la rigolade sur la ligne de départ. 3,2,1 gooooo, entrainée par mes camarades je m'élance en rigolant et me fais éjecter à peine plus loin par un participant visiblement déterminé à exterminer les « Footballeurs américains », premier obstacle de la course, mais incarnés ce jour par des volontaires. Philippe me relève et nous rejoignons le deuxième obstacle : le bain à température ambiante.
J'évite de réfléchir et saute dedans, finalement c'est moins froid que ce que j'imaginais. Un peu de ramping, des murs à passer par le dessus et par le dessous, et des palissades... inclinées. Je grimpe sur les cales tenant les palissades et me glisse entre les deux pour arriver de l'autre côté. Je pense que ce n'était pas du tout l'exercice attendu mais bon, pour le coup j'ai improvisé. Nous devons ensuite soulever des pneus qui pèsent leur poids. Pas facile facile mais on gère avant d'aller ramper dans la boue. Arrivée au monkey bar, je glisse, direction burpees (20) avant de poursuivre sur le « montain climber ». Pas l'exercice qu'on fait en cours de fitness, non, non, du dénivelé à attaquer. J'ai du mal à courir sur les montées, et j'ai un peu peur sur les descentes, j'opte pour une marche de l'ours quand ça grimpe, autant me servir de ce que j'ai appris pendant mes entrainements.
S'en suivent la slackline (avec une corde sur le dessus pour se tenir) et le filet, qu'on passe sans encombre. Maintenant il faut transporter un seau de graviers, c'est quand même lourd, mais merci les cours d'OCR où on court dans la rue avec des kettlebells. Arrive un obstacle que je n'avais encore jamais fait : le dip walk, des barres parallèle qu'il faut passer en avançant avec la force des triceps (et d'un petit pied sur le côté pour celles qui expérimentent, oups). On trotte encore jusqu'aux poutres qui sont quand même suffisamment larges pour que Pierig s'amuse à marcher à l'envers. On court à nouveau, et grande surprise, depuis le début on ne m'entend pas râler. Moi qui déteste courir et qui suis un vrai boulet en running, je prends presque du plaisir à trotter. Ce n'est pas tout plat ni tout droit et du coup je trouve ça plus sympa. Il faut dire aussi que mes coéquipiers, runners dans l'âme, ont décidé d'avoir un rythme que je peux suivre, et du coup je vais plus vite que d'habitude mais sans non plus me sentir défaillir. Nous voilà maintenant à tracter des parpaings à l'aide d'une chaine. Ce n'est pas évident car c'est franchement lourd, mais nous terminons l'épreuve puis nous attaquons à l'Irish Table, sorte de grosse planche en hauteur à escalader sans prise. Les garçons me font la courte échelle, merci, j'étais bonne pour les burpees sinon. Encore une épreuve de force avec le « Thor Strenght », un kettlebell sur une corde à hisser jusqu'en haut. Ewa et moi réussissons avec succès et nous étonnons de voir nos trois garçons faire des burpees. Fou rire, avant d'aller sauter dans les buttes de boue et patauger dans la gadoue.
On court à nouveau et arrivons au grimpé de corde. Moi qui me suis entrainée à faire le ninja, je suis incapable de monter, mes mains glissent et mon corps me semble bien lourd (à moins que ce soit une réalité). Vous l'aurez compris, je fais mes burpees (partagés avec Thomas, ça aussi c'est sympa). Nous sommes sur le dernier kilomètre et je commence un petit peu à en avoir plein les pattes. Obstacle que je ne connais pas : les Roman Rings, des anneaux à attraper un par un (quoique Thomas les a passés deux par deux) un peu comme le monkey bar. Grosse surprise, je les passe d'une traite, un vrai petit singe. J'ai un peu du mal à repartir courir mais on arrive à la fin du parcours.
Nous voilà à traverser un espèce de labyrinthe de feu, épreuve dont je n'ai toujours pas compris l'intérêt, et stupeur, la voici la voilà : la rampe. Un peu comme dans Ninja Warrior, c'est une immense, bon ok une grande rampe à escalader pour atteindre une mini corde afin de se hisser en haut de la plate forme. Il faut donc courir le plus haut possible pour attraper la corde.
Au bout de trois échecs cuisants je file faire des burpees en regardant la majorité des participants échouer à leur tour. Plus qu'un filet à passer et nous franchissons mes coéquipiers et moi la ligne d'arrivée. Verdict, à peu près 1h45 pour 8 km et 24 obstacles, ce qui me fait me classer 113ème des filles sur 804 courageuses  Je me suis franchement bien amusée et challengée et ai vécu la Tough Viking plus comme une course d'expérience que de performance.

J'ai aimé : l'ambiance sympathique, le parcours en lui-même accessible au plus grand nombre, et la gentillesse des volontaires.
J'ai regretté : l'absence de t-shirt Finisher (ou alors payants), le labyrinthe de feu complètement inutile, et le village assez peu animé.

Un merci particulier à mes co-équipiers qui ont eu la gentillesse de m'attendre pour que l'on passe un moment fun tous ensembles, et à Vincent et Tony pour leurs entrainements qui m'ont permis de me sentir dans l'ensemble plutôt à l'aise sur cette course.

Sophie V.