Il fait sombre, mais vous vous en fichez. Parce que vous avez rendez-vous avec la nuit pour courir. Vivre l'aventure de la course à pied avant ou après les horaires de boulot nécessite quelques menus conseils pour dérouler en toute sécurité. Notre top 5.
1. Light Aziz
La nuit, tous les chats sont gris, voire noirs. Donc, peu ou pas de lumière ambiante selon que vous courez en milieu urbain ou pas. D'où le manque de perception du relief.
Pour y remédier, une lampe frontale s'avère indispensable. Plusieurs modèles existent, il faudra réaliser l'équilibre en investissant dans des lampes très puissantes (pratiques pour les descentes rapides, notamment) mais courtes en autonomie ou des lampes moins puissantes mais qui permettront des sorties de 4 heures. Plusieurs modèles existent. J'avais testé le modèle Kalenji, que l'on attache sur le torse, assez accessible au niveau du prix, sans (trop) rogner sur la technique. Plutôt sympa car on l'oublie vite mais cela oblige à tourner le buste (et non la tête) à chaque fois que l'on veut voir sur les côtés !
2. S'équiper
Deux choses. En général, on n'attend pas les heures tardives de l'été pour courir la nuit. Le running nocturne, c'est plutôt de novembre à février, quand il fait bien sombre dès 17H.
L'important est de voir (cf point numéro 1), mais aussi d'être vu. Par les autres, les passants, les véhicules, les vélos... Mini budget ? Gardez vos vêtements de running usuels, idéalement avec une ou deux « couleurs pétantes » (jaune, orange, vert, par exemple) et rajoutez quelques accessoires (bandes réfléchissantes, mini bracelet lumineux). Sinon, optez pour des tenues spécifiquement conçues pour la course à pied de nuit. Encore une fois, pas besoin de casser sa tirelire, certaines marquent proposent des vestes fluos leggings noir fluos (si si) dès 34 euros, des bonnets dès 7 ,99 euros... Comme disait Lagerfeld sur les gilets de la sécurité routières : « C'est jaune, c'est moche, ça ne va avec rien mais ça peut sauver la vie".
Enfin, cela va sans dire, mais ces mois de l'année peuvent être particulièrement froids. Un coupe-vent et deux sous-couches techniques feront l'affaire. Veillez à bien couvrir les mains avec des gants !
3. Re(connaître le terrain)
On ne s'aventure pas en terre inconnue une première fois la nuit. Logique. Choisissez un parcours que vous connaissez par coeur pour débuter. La nuit, les sensations changent, le champ visuel diminue et l'on ne sait pas toujours où l'on prend ses appuis (bosses, bouts de bois, trous, flaques d'eau...). D'où la sensation de fatigue accrue. Enfin, il est utile d'avoir pris connaissance des abris possibles si vous êtes pris par le mauvais temps.
4. Adapter la foulée
Hop, réservez vos grandes enjambées pour les sorties du dimanche matin. Au contraire, raccourcissez légèrement votre foulée afin d'être plus sûr de vos appuis, pour la raison précédemment invoquée. Où regarder ? Contrairement à la course diurne, évitez le regard loin devant, puisque la portée de la lampe est limitée. Le regard doit rester concentré sur une zone comprise entre 2 et 5 mètres devant vous. N'oubliez pas de vérifier fréquemment l'environnement général pour anticiper un changement de direction ou de nature de terrain (croisement de route, feu rouge, tournant serré, attroupements...). Enfin, modérez l'allure en cas de risques de verglas et sur les sols boueux.
5. L'union fait la force
Sur les chemins peu ou pas fréquentés, voire isolés (cf pas d'activité humaine dans un rayon de 2 km, compliqué d'appeler à l'aide en cas de blessure, notamment si ça ne capte pas !) courir accompagné(e) peut s'avérer utile, voire crucial pour votre sécurité. Un proche peut donc venir avec vous en running ou vous suivre en vélo, par exemple. Sinon, outre le fait de ne jamais oublier votre téléphone portable dans votre brassard, prévenez vos proches de votre parcours et de la durée de votre sortie. Pour vous aider, Strava, l'appli de cycling et running, vient de développer une nouvelle fonctionnalité pour ses membres premium : Beacon. Elle vous permet de partager votre position géographique en temps réel avec vos contacts afin de les rassurer. Pratique si l'on tombe de vélo et que le portable est HS. Une fois la fonctionnalité activée, vous pouvez sélectionner jusqu'à trois contacts de sécurité, qui recevront un SMS avec une URL unique au début de l'activité. Bon (night) run !
- Charles Brumauld